dimanche 20 janvier 2013

La LAT vu par le vert Chistophe Clivaz


mercredi 22 août 2012

Etalement urbain: le Valais mauvais élève

Article paru dans l'1dex
J’ai déjà à plusieurs reprises eu l’occasion de parler du mitage du paysage dans de précédents billets de l’1dex et des différentes initiatives visant à trouver une réponse à ce problème. Alors que la récolte des signatures contre la révision de la LAT, dont l’objectif est justement de réduire l’étalement urbain, bat son plein, en particulier en Valais, j’aimerais cette fois vous présenter les résultats d’une étude qui a cherché à définir l’étalement urbain et à le mesurer.
Cette étude, dont vous trouverez un résumé dans le No 47 de la Notice pour le praticien du WSL (Institut fédéral de recherche sur la forêt, la neige et le paysage), propose la définition suivante (p. 3) : « L’étalement urbain est un phénomène perceptible visuellement dans le paysage. Un paysage sera d’autant plus mité qu’il comportera de surfaces bâties, que celles-ci seront dispersées et que leur utilisation à des fins d’habitation ou d’emploi sera faible. » A partir de cette définition les chercheurs ont élaboré différents indicateurs permettant de calculer un indice de « prolifération urbaine pondérée ». Je vous passe les détails méthodologiques…
Au terme de leurs travaux, ils arrivent à la conclusion que de 1951 à 2002, l’étalement urbain a doublé en Suisse, la situation pouvant varier fortement d’une région à l’autre du pays. Ils donnent ainsi comme bon exemple la région de Zoug qui a réussi à réduire son étalement urbain, avec il est vrai comme conséquence une augmentation du prix de l’immobilier (à mettre en rapport avec la politique fiscale du canton). Et comme mauvais exemple le Valais central (p. 6-7) : « En 1935, la prolifération urbaine pondérée en Valais central s’élevait à 0,4 UPU*/m2, ce qui équivaut à la moitié environ de la valeur au niveau national. Jusqu’en 2002, cette valeur s’est accrue de façon impressionnante, plus précisément de 703%, pour atteindre 3,2 UPU/m2 et dépasser de 44% la valeur comparative pour l’ensemble de la Suisse. (…) Le besoin de surface par habitant ou par emploi s’est considérablement accentué : de 163 m2 en 1935 à 302 m2 en 2002, il a quasiment doublé ; il est de 36% supérieur à la valeur comparative pour toute la Suisse. (…) En 1935, les zones non bâties ou faiblement mitées prédominaient. La surface bâtie a plus que triplé depuis 1935, couvrant 4262 ha en 2002. (…) Vu les grandes zones à bâtir non construites que l’on observe déjà aujourd’hui, une forte poursuite de l’étalement urbain est plus que probable en l’absence de contre-mesures radicales. » Les calculs des chercheurs se sont arrêtés à 2002, faute de données exhaustives plus récentes, et il suffit de regarder par la fenêtre pour savoir que la situation a empiré depuis 10 ans.
A noter encore cette prise de position, curieusement peu relayée par les médias valaisans : « Il est irresponsable de porter au vote l’Initiative pour le paysage avec l’adoption d’un éventuel référendum ». Telle est la conclusion pour le moins claire de la Conférence suisse des directeurs des travaux publics, de l’aménagement du territoire et de l’environnement (DTAP) concernant la révision de la LAT. Le Conseil d’Etat valaisan serait donc « ir

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire