jeudi 7 février 2013

Apiculture cinq priorités de la recherche apicole.

L'abeille mellifère est menacée. Depuis la dissémination de l'acarien Varroa originaire d'Asie, il n'y a pour ainsi dire plus aucune population d'abeilles sauvages sous nos latitudes. En raison de la propagation de maladies et de parasites due à l'échange international de marchandises, la menace ne cesse d'augmenter. Aujourd'hui, l'abeille mellifère dépend de l'apiculteur pour sa survie. Elle est le seul animal de rente qui doit être protégé par une convention de protection de l'ONU (1998 Sao Paulo Declaration).

Sachant que chaque troisième bouchée que nous avalons dépend de la pollinisation et qu'environ 80% de celle-ci est effectuée par les abeilles, l'objectif principal de tous les efforts en matière de recherche apicole doit être le maintien d'une pollinisation sur l'ensemble du territoire afin de garantir l'alimentation. Or, la pollinisation ne peut être assurée que par une apiculture fonctionnant correctement. En Suisse, une apiculture axée sur la pollinisation selon le modèle américain n'est pas envisageable. La motivation des apiculteurs-trices repose par tradition sur des intérêts de protection de la nature, un certain idéalisme et la volonté de produire des produits apicoles uniques et authentiques. Aussi, selon le point de vue de la recherche, il faut fixer les priorités suivantes:

1. une conduite du rucher selon le principe de durabilité pour assurer le bon fonctionnement de l'apiculture en Suisse

2. une lutte durable contre les maladies et les parasites des abeilles pour maintenir une apiculture qui fonctionne correctement et pour produire des produits apicoles sans résidus

3. la protection des abeilles par l'application de mesures agricoles et de modifications de l'environnement doit permettre une pratique apicole sur l'ensemble du territoire suisse

4. la production de produits apicoles de haute qualité, l'une des motivations de la pratique apicole

5. un transfert des connaissances optimal afin que les quelque 20`000 apiculteurs-trices suisses soient en mesure de pratiquer l'apiculture en appliquant les résultats scientifiques les plus récents

Objectifs de la recherche apicole

  • Maintenir une pollinisation sur l'ensemble du territoire pour assurer l'alimentation de la population
  • Assurer le bon fonctionnment de l'apiculture en Suisse
  • Produire des produits apicoles suisses de qualité élevée: miel, pollen, gelée royale, cire, propolis et venin d'abeilles
  • Actualiser l'état des connaissances des apiculteurs-trices et faire en sorte qu'ils-elles travaillent selon les bonnes pratiques de fabrication (BPF)



Source:Agroscope - Centre suisse de recherches apicoles

dimanche 3 février 2013

L'huile de palme, quelles conséquences pour l'environnement ?

Huile de palme et déforestationwww.ecolomania.com
Très prisée par les industries alimentaires ou cosmétiques l'huile de palme continue de faire des ravages à travers le monde et notamment en Indonésie.
Dès les années 90 se levaient les premiers avertissements concernant l'exploitation abusive des palmiers à huile. Et pourtant, encore aujourd'hui la culture du palmier à huile en Indonésie est responsable à elle seule de plus de 13% de la déforestation mondiale mettant en péril l'habitat naturel d'un grand nombre de plantes, de mammifères et d'oiseaux.

L'huile de palme responsable de la déforestation ?

La majeure partie des plantations de palmiers à huile est concentrée sur l'île de Sumatra et de Borneo faisant de la forêt Indonésienne la forêt tropicale la plus gravement touchée par la déforestation liée à la production d'huile de palme et au commerce du bois. Les prochaines victimes de cette expansion sans limite (13% chaque année depuis 2000) seront probablement la Papouasie, l'Amazonie ou l'Afrique Centrale.
La biodiversité est grandement perturbée par ce bouleversement de son environnement naturel. Parmi la population de ces forêts tropicales plusieurs espèces déjà menacées telles que le Rhinocéros de Sumatra ou le tristement célèbre orang-outan.

Comment agir ?

La WWF se bat pour imposer le développement de l'huile de palme durable ou RSPO. Existant depuis 2008 la RSPO (table ronde sur l'huile de palme durable) contient des critères sociaux et environnementaux strictes à respecter. Parmi celles-ci : le maintien des zones à hautes valeurs de conservation, le respect du cadre juridique ou encore la réduction des émissions des gaz à effet de serre (GES).
Le consomm'acteur peut également agir en quelques gestes simples :
  1. Limiter sa consommation de produits à base d'huile de palme ou portant uniquement la mention "huile végétale"
  2. Préférer les produits utilisant de l'huile de palme issue de l'agriculture biologique ou durable (RSPO).
Deux gestes simples qui, en affirmant un rejet de l'exploitation abusive, pourront obliger les industriels à modifier leurs procédés de production.
Certains distributeus proposent déjà des produits garantis sans huile de palme. C'est le cas par exemple de la gamme U Bio qui s'engage à supprimer l'huile de palme de la liste des ingrédients d'ici la fin de l'année 2012. Il faut noter que Casino était le premier distributeur français à ne plus s'approvisionner en Indonésie.
Pensez-vous que cela servira d'exemple à d'autres grands distributeurs ?
Sources : www.protegelaforet.com | www.wwf.fr